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The ship

N.O. Alis

Le N.O. Alis, navire océanographique de l'IRD, dans le lagon sud-ouest de la Nouvelle-Calédonie (photo : © P. Laboute).

Le navire qui est utilisé depuis plusieurs années pour les campagnes MUSORSTOM est le N.O. Alis.Ce bateau de 28 m, basé en Nouvelle-Calédonie, à Nouméa, appartient à l'IRD. Deux autres navires ont également été utilisés dans le passé : le Coriolis et le Vauban. L'équipage est composé de trois officiers de marine (le commandant, le second, le lieutenant), trois mécaniciens (le chef mécanicien et le second mécanicien étant des officiers), cinq marins de pont, deux cuisiniers, auxquels se rajoutent six scientifiques. Tout l'équipage, y compris le chef de mission, est placé sous l'autorité du commandant de bord.

Material used

Au cours des opérations, trois engins de pêche sont utilisés : un chalut à perche, une drague à roches et une drague Warén (du nom de son inventeur, Anders Warén, un malacologiste suédois).

Chalut à perche

Le chalut à perche (photo : © P. Laboute, 1997).

Tous sont construits sur le même principe : en raclant le fond, une partie métallique décroche la faune benthique qui est retenue par un filet ; l'idéal étant de récolter le plus d'animaux et le moins de sédiments possibles. Chacun de ces engins est utilisé en fonction de la nature des fonds. Sur les fonds rocheux, on utilisera préférentiellement la drague à roches ; sur les autres fonds, on pourra utiliser alternativement un chalut à perche ou une drague Warén qui présentent tous deux l'avantage d'être efficaces sur des fonds variés.

Drague Warén

La drague Warén sur le N.O. Alis lors de la campagne SMIB 4 (photo : © P. Laboute, 1989).

La longueur des cables de l'Alis permet d'effectuer des opérations seulement jusqu'à 1500 m de profondeur. Une opération comprend toujours les mêmes phases : le fond à explorer et l'engin à utiliser sont déterminés par le chef de mission ; sur le pont, l'engin est manoeuvré par les marins jusqu'à ce que le contenu du filet soit vidé dans des bailles. Vient ensuite le travail des scientifiques : le tri du matériel. Le tri consiste, d'une part, à séparer la faune du sédiment, d'autre part, à séparer les organismes suivant leur taille (ce qu'on appelle le tamisage), et enfin, à séparer les animaux suivant leur appartenance zoologique (c'est-à-dire le tri au sens strict qui se fait par embranchements). Généralement, lorsque le tri d'une opération vient d'être achevé, le tri de la suivante commence. Chaque opération porte un numéro de station : le programme MUSORSTOM vient de dépasser les 1 500 stations ! A une époque où l'ensemble de la recherche scientifique utilise le plus souvent des moyens technologiques très sophistiqués (les submersibles en sont une bonne illustration), la simplicité des techniques des campagnes MUSORSTOM a de quoi surprendre. Néanmoins, ces techniques sont tout a fait appropriées et efficaces : elles seules permettent d'échantillonner toute la faune de zones encore inexplorées de l'Indo-Pacifique tropical.

Déroulement

Une mission MUSORSTOM dure entre trois et quatre semaines. Du point de vue de l'organisation du temps, rien ne ressemble plus à un jour en mer qu'un autre jour en mer. Premier à être debout, le chef de mission consulte les relevés bathymétriques effectués dans la nuit par les marins (il n'y a forcément pas de cartes marines dans des contrées inexplorées...) et décide alors du programme de la journée, c'est à dire de la série d'opérations de chalutages et de dragages qui seront réalisés. Lorsque le premier engin tombe à la mer, les bruits du treuil aidant, les autres scientifiques se lèvent ! La journée est ponctuée de deux évènements importants : le déjeuner et le dîner ; les officiers et les scientifiques mangent séparément du reste de l'équipage. On évoque quelques souvenirs des campagnes passées, des rêves de campagnes futures ; discrètement, on parle de celles et ceux qui sont restés à terre ; on commente les opérations et les récoltes de la journée, chacun espèrant telle ou telle découverte pour le lendemain. Généralement, les marins racontent des histoires maritimes, les mécaniciens des histoires de moteurs, et les scientifiques des histoires scientifiques ! Le soir, chacun vaque à ses occupations : on va dormir, on fume sur le pont, on admire la nuit en pleine mer, on prolonge les discussions du repas, on lit des revues ou des livres plus ou moins savants ; les soirs de fête, on regarde un film. Toute la campagne est passée en pleine mer, même s'il arrive qu'une escale soit nécessaire pour faire le plein de fuel. Du point de vue du paysage, la mer présente vers tous les points cardinaux. Il est fréquent que des îles, autour desquelles nous travaillons, nous accompagnent.


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